Merci à la Société d’Economie Mixte SEMARDEL de m’avoir accueilli aujourd’hui pour une visite du centre de collecte, tri et valorisation de Vert-le-Grand en Essonne. Je vous recommande d’ailleurs vivement cette visite si le sujet vous intéresse.
Ce qui m’a marqué aux niveau des installations :
– le captage de biogaz dans les stockages de déchets enfouis, afin de produire du gaz pour GRDF ou de l’électricité injectée sur le réseau ENEDIS.
– les fours d’incinération des ordures ménagères qui récupèrent l’énergie pour le réseau de chaleur urbaine desservant l’agglomération d’Evry-Courcouronnes
– le tri des emballages ménagers, et autres papiers, avec notamment :
. le crible-trommel (énorme tambour de séparation mécanique en fonction de la taille et du poids)
. la séparation des métaux par courant de Foucault
. les multiples machines de tri optique
. le sur-tri manuel final pour rattraper à la volée ce qui a été mal trié
– la mise en balles des matériaux qui seront revendus aux recycleurs :
. journaux et magazines
. carton
. plastique rigide : PEHD/PP
. films PE
. bouteilles en plastique
Mais au-delà de ces prouesses techniques, je suis surtout ressorti ébranlé par les éléments suivants :
– les volumes traités par le site, et la part énoooorme de déchets qui sont encore enfouis (330 000 tonnes/an) par rapport à la beaucoup plus faible quantité relative de déchets qui peuvent être recyclés.
– les 30% de déchets d’emballages ménagers (poubelles jaunes) qui sont refusés et terminent à l’incinérateur parce qu’ils ne sont pas en vrac mais emballés dans des sacs ou emboités les uns dans les autres en mélange et donc non détectables par les installations optiques.
La conclusion coule finalement de source : malgré tout le soin et la technique mobilisés pour trier, valoriser et envoyer ce qui peut l’être vers des filières de recyclage…
… la priorité des priorités doit être en amont : éviter au maximum de générer des déchets, que ce soit dans nos choix de consommation ou dans nos activités professionnelles.